Si le marché haussier aura duré plus longtemps que le marché des NFT que celui des cryptos, la chute a été encore plus vertigineuse. Car en dépit de l’embellie retrouvée sur les actifs numériques, le marché des NFT continue de creuser sa tombe. Avec comme symbole de cette chute, une collection comme BAYC, qui n’en finit plus de voir son floor price chuter. Pour beaucoup, la plateforme Blur a largement contribué à cela.
Blur, coupable idéal de la chute du marché ?
Malgré le regain de forme du marché crypto depuis le début de l’année, le marché NFT continue de subir la crise. Et, pour beaucoup, Blur serait la cause de ces maux. Après avoir levé 11 millions de dollars, la marketplace NFT s’est rapidement fait une place sur le marché, au point de détrôner Opensea, qui leadait jusqu’ici le marché. Pour parvenir à ses fins, la plateforme a notamment proposé un airdrop généreux. Un airdrop qui a permis à Blur de devenir la référence dès la mise sur le marché de son token.
Pour beaucoup, Blur aurait surtout oeuvré à changer profondément l’image des NFT. En les faisant passer pour des altcoins avec des images. En effet, la plateforme a notamment largement communiqué sur le potentiel spéculatif de ces actifs numériques en se qualifiant de “plateforme pour les traders NFT”. Une accusation dont Blur se défend, en estimant qu’il était nécessaire d’instaurer de la compétition au sein de l’industrie.
Si nous parlons de coupable idéal, c’est parce que les raisons nous paraissent multiples. Si l’on prend le cas de la collection BAYC, que nous allons éluder ci-dessous, plusieurs collectionneurs regrettent la dilution des collections de Yuga Labs. Une dilution qui contribuerait au désintérêt croissant autour de la collection BAYC.
Le BAYC comme symbole de cette chute !
Si beaucoup considèrent que les objets de luxe ne connaissent jamais la crise, la collection du BAYC vient de produire plusieurs contre-exemples. Comme la vente récente du singe #3953, considéré par la combinaison de ses caractéristiques comme le deuxième NFT le plus rare de la collection. Montant de celle-ci ? 200 ETH, soit un peu moins de 400 000 dollars.
Si la somme est rondelette, elle est encore très éloignée des prix pratiqués ces derniers mois ou ces dernières années. En effet, des NFT de cette même collection, considérés comme moins rares, se sont parfois vendus au-delà des 2 millions de dollars. Ce fût par exemple le cas du Ape #8817 vendu 819 ETH par la maison Sotheby’s à l’occasion d’une vente aux enchères en octobre 2021. À l’époque, cela représentait la somme de 3,4 millions de dollars.
La semaine dernière, la collection atteignait même son floor price le plus bas depuis 2 ans. Avec un floor price à 27 ETH, le 3 juillet soit environ 50 000 dollars. Si la somme peut paraitre colossale, nous sommes bien loin des prix qui se pratiquaient encore, il y a quelques semaines. Et pour cause, le floor price de la collection a dévissé de moitié sur les trois derniers mois. Comme l’illustre le graphique ci-dessous :
Si l’on regarde sur le plus long terme, la chute est encore plus impressionnante. Pour s’en convaincre, il n’y a qu’à jeter un œil du côté de Justin Bieber qui avait investi 1,3 million de dollars en janvier 2022 sur le NFT #3001 de la collection. Si le timing pouvait être difficilement pire, la star canadienne voit aujourd’hui son investissement fondre comme neige au soleil. Le NFT en question ne vaudrait désormais plus que 55 000 dollars. Soit une perte sèche d’environ 96 % en à peine 18 mois. Les sommes sont colossales.
Ce qu’il faut retenir :
- En difficulté, le marché NFT subit avec l’arrivée de Blur sur le marché
- En 3 mois, le floor price de la collection BAYC a dévissé de près de 50 %
- Pour s’offrir un BAYC, il ne faut plus débourser “que” 27 ETH