Globalement, la BCE est confrontée à des défis sans précédent. L’inflation est supérieure à son objectif à long terme et, dans les mois à venir, elle dépassera probablement 10 % par an, ce qui réduira encore le pouvoir d’achat et obligera à une série de hausses brutales des taux d’intérêt.
D’après de nombreux économistes même si l’économie européenne est déjà en récession et que la croissance est au point mort, les consommateurs européens sont confrontés à la perspective d’une inflation à deux chiffres et d’une baisse des revenus réels.
Il s’agit d’une menace très sérieuse pour la santé de l’économie européenne, qui aura une incidence profond sur tous les Européens.
La BCE s’est montrée réticente à relever les taux d’intérêt par crainte de l’impact négatif que cela pourrait avoir sur les foyers à faible revenu, qui sont les plus susceptibles d’être confrontés à des coûts d’emprunt plus élevés.
Face aux prix élevés de l’énergie, les ménages pourraient être amenés à réduire de nombreux services. Par exemple, ils achèteront davantage de plats cuisinés au lieu de manger au restaurant, ce qui aura une incidence directe sur les restaurants.
Par ailleurs, le contexte, ne laisse entrevoir rien de positif. Le climat géopolitique tendu, une inflation morbide, un cout de l’énergie sans contrôle. Il faut reconnaitre que rien ne se présente sous les meilleurs hospices. Un prix du gaz en hausse, à la consommation qui a déjà pris des proportions ahurissantes.
Les effets de l’inflation
Les plans de relances en faveur d’une consolidation de la monnaie unique ne feront qu’augmenter l’inflation tout en remettant en cause la crédibilité de Banques centrales.
À trop vouloir lutter contre l’inflation, on ne fait que gonfler les taux. Dévoilés ce mercredi, les chiffres de l’inflation ne sont pas bons.
19 pays de la zone euro sont touchés, les experts estiment une hausse de 9,1 % en août.
La situation géopolitique actuelle, l’inflation et le coût incontrôlé de l’énergie sont autant de facteurs qui contribuent à l’augmentation du prix du gaz.
Le taux d’inflation devrait faire un bond en septembre », a déclaré Christoph Weil, économiste dae Commerzbank. « Par conséquent, la pression exercée sur la BCE pour qu’elle continue à relever significativement les taux d’intérêt devrait rester élevée. »
Si la hausse des prix de l’alimentation et de l’énergie n’était pas surprenante, le bond des coûts des services et l’inflation de 5 % pour les biens industriels non énergétiques vont clairement inquiéter la BCE.
Si l’on exclut les denrées alimentaires et les carburants, l’inflation s’est accélérée, passant de 5,1 % à 5,5 %, tandis qu’une mesure encore plus étroite, qui exclut également l’alcool et le tabac, est passée de 4,0 % à 4,3 %.
« Nous nous attendons désormais à ce que la BCE procède à une hausse de 75 points de base la semaine prochaine, même si les nouvelles projections du personnel pour la croissance se rapprochent du scénario baissier », a déclaré Nordea dans une note.
Récession dans le viseur ?
Éviter une récession semble impossible, les chiffres sont bien pires que ce qui était prévu par les experts. Inutile de nier l’évidence, ces augmentations affecteront les ménages de plein fouet. Comme dans chaque période de crise, les postures dites de première nécessité seront moins accessibles.
« Une inflation plus élevée pèsera davantage sur la demande, ce qui entraînera un ralentissement de la croissance et poussera la zone euro vers la récession cet hiver », a déclaré Riccardo Marcelli Fabiani d’Oxford Economics.
Nous avons aussi :
- Mexico : Volkswagen bientôt en grève ?
- Le FISC demande 18 milliards à Bernard Arnault et LVMH
- Compass Mining ferme deux sites de minage en Georgie
Tamadoge (TAMA) - Prochain Grand Crypto Meme